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Le doctorant palois poursuivi par la justice aura bien la « protection fonctionnelle »
Le doctorant palois poursuivi par la justice aura bien la « protection fonctionnelle »,Samuel Legris, le doctorant de l’UPPA, poursuivi pour avoir accompagné des gilets jaunes béarnais vers une manif à Montpellier, recevra bien la protection fonctionnelle qu’il demandait à l’université. L’affaire avait créé un certain émoi, à l’Université de Pau et des Pays de l’Adour et bien au-delà. En janvier dernier, Samuel Legris, doctorant en sociologie à l’UPPA qui travaille sur une thèse autour des « mouvements populaires contemporains », était convoqué au tribunal de Montpellier pour une composition pénale avec trois gilets jaunes de Pau.Objets d’étudesOn lui reprochait alors d’avoir « participé sciemment à un groupement, même formé de façon temporaire, en vue de la préparation, caractérisée par un ou plusieurs faits matériels, de violences volontaires contre les personnes ou de destructions ou de dégradations de biens, avec cette circonstance que les faits ont été commis lors d’un déroulement de manifestation sur la voie publique ». Voilà pour la qualification pénale. Dans les faits, il avait convoyé « en covoiturage » trois gilets jaunes béarnais, objets de son étude, qui se rendaient à Montpellier en décembre dernier pour un rassemblement « contre la vie chère ». La rédaction vous conseille Un doctorant de l’Université de Pau arrêté par la police alors qu’il se rendait en manifestation avec des gilets jaunes Samuel Legris, dont la thèse porte sur les mouvements sociaux, a été arrêté à Montpellier le 10 décembre, en compagnie de trois gilets jaunes et avec des feux d’artifice dans sa voiture. Ce jeudi, il ne s’est pas rendu au tribunal pour une composition pénale. Il attend aussi la protection fonctionnelle de l’université. Des faits contestés par les intéressés, qui ont refusé de se rendre à la composition pénale et attendent des nouvelles du parquet de l’Hérault. En attendant, Samuel Legris a sollicité la « protection fonctionnelle » de l’université, lui permettant de payer son avocat dans cette affaire, estimant qu’il agissait dans le cadre de ses recherches. Protection qui ne lui avait d’abord pas été accordée par l’UPPA, le président mettant en avant le mois dernier « des éléments qui nous interpellent, entre autres sur l’écart qu’il y a entre la mission qui avait été validée par l’établissement et sa réalisation », tout en indiquant à La République des Pyrénées, qu’il n’avait pas encore statué.Depuis, et après des articles dans la presse, une mobilisation dans le monde universitaire avec une pétition de 2000 signatures, un soutien des syndicats, l’UPPA a finalement décidé d’accorder sa fameuse « protection fonctionnelle » au jeune doctorant, ce qu’il a signalé ce mardi sur Twitter, commentant : « démonstration est faite que l’action collective paie ».La présidence de l'Université de Pau et des pays de l'Adour (UPPA) m'accorde la protection fonctionnelle. Je me réjouis qu'elle ait finalement décidé de respecter la loi. Je remercie tous ceux qui l'ont rappelée à ses devoirs. Démonstration est faite que l'action collective paie. pic.twitter.com/a3jVVekr8w— Samuel Legris (@SamuelLegris) February 21, 2023Reste à savoir quelles suites donnera la justice à cette affaire, le doctorant, mais aussi les trois gilets jaunes, contestant toujours formellement ce qui leur est reproché et ayant refusé la composition pénale, ils pourraient se retrouver convoqués devant le tribunal correctionnel de Montpellier. « Je n’ai pas de nouvelles de leur côté », commentait-il ce mercredi. Un rassemblement était prévu par l’Union locale CGT ce samedi en soutien au jeune chercheur devant l’UPPA. Il est logiquement annulé

Le doctorant palois poursuivi par la justice aura bien la « protection fonctionnelle »

Samuel Legris, le doctorant de l’UPPA, poursuivi pour avoir accompagné des gilets jaunes béarnais vers une manif à Montpellier, recevra bien la protection fonctionnelle qu’il demandait à l’université. L’affaire avait créé un certain émoi, à l’Université de Pau et des Pays de l’Adour et bien au-delà. En janvier dernier, Samuel Legris, doctorant en sociologie à l’UPPA qui travaille sur une thèse autour des « mouvements populaires contemporains », était convoqué au tribunal de Montpellier pour une composition pénale avec trois gilets jaunes de Pau.Objets d’étudesOn lui reprochait alors d’avoir « participé sciemment à un groupement, même formé de façon temporaire, en vue de la préparation, caractérisée par un ou plusieurs faits matériels, de violences volontaires contre les personnes ou de destructions ou de dégradations de biens, avec cette circonstance que les faits ont été commis lors d’un déroulement de manifestation sur la voie publique ». Voilà pour la qualification pénale. Dans les faits, il avait convoyé « en covoiturage » trois gilets jaunes béarnais, objets de son étude, qui se rendaient à Montpellier en décembre dernier pour un rassemblement « contre la vie chère ». La rédaction vous conseille Un doctorant de l’Université de Pau arrêté par la police alors qu’il se rendait en manifestation avec des gilets jaunes Samuel Legris, dont la thèse porte sur les mouvements sociaux, a été arrêté à Montpellier le 10 décembre, en compagnie de trois gilets jaunes et avec des feux d’artifice dans sa voiture. Ce jeudi, il ne s’est pas rendu au tribunal pour une composition pénale. Il attend aussi la protection fonctionnelle de l’université. Des faits contestés par les intéressés, qui ont refusé de se rendre à la composition pénale et attendent des nouvelles du parquet de l’Hérault. En attendant, Samuel Legris a sollicité la « protection fonctionnelle » de l’université, lui permettant de payer son avocat dans cette affaire, estimant qu’il agissait dans le cadre de ses recherches. Protection qui ne lui avait d’abord pas été accordée par l’UPPA, le président mettant en avant le mois dernier « des éléments qui nous interpellent, entre autres sur l’écart qu’il y a entre la mission qui avait été validée par l’établissement et sa réalisation », tout en indiquant à La République des Pyrénées, qu’il n’avait pas encore statué.Depuis, et après des articles dans la presse, une mobilisation dans le monde universitaire avec une pétition de 2000 signatures, un soutien des syndicats, l’UPPA a finalement décidé d’accorder sa fameuse « protection fonctionnelle » au jeune doctorant, ce qu’il a signalé ce mardi sur Twitter, commentant : « démonstration est faite que l’action collective paie ».La présidence de l'Université de Pau et des pays de l'Adour (UPPA) m'accorde la protection fonctionnelle. Je me réjouis qu'elle ait finalement décidé de respecter la loi. Je remercie tous ceux qui l'ont rappelée à ses devoirs. Démonstration est faite que l'action collective paie. pic.twitter.com/a3jVVekr8w— Samuel Legris (@SamuelLegris) February 21, 2023Reste à savoir quelles suites donnera la justice à cette affaire, le doctorant, mais aussi les trois gilets jaunes, contestant toujours formellement ce qui leur est reproché et ayant refusé la composition pénale, ils pourraient se retrouver convoqués devant le tribunal correctionnel de Montpellier. « Je n’ai pas de nouvelles de leur côté », commentait-il ce mercredi. Un rassemblement était prévu par l’Union locale CGT ce samedi en soutien au jeune chercheur devant l’UPPA. Il est logiquement annulé